Une vingtaine d’agents de la Ville de Paris ont mené l’enquête mardi matin à Montmartre sur les meublés touristiques, cherchant à identifier les résidences secondaires non déclarées, ou les principales dépassant le plafond de 120 jours de location par an.
C’est un travail de fourmi avec lequel les agents de la direction de l’habitat et du logement ont renoué à plein temps depuis le printemps et le retour des touristes étrangers dans la capitale : éplucher les annonces des plateformes, puis se rendre sur place pour dénicher les appartements ne respectant par la législation. »Une soixantaine de dossiers pourront être créés sur 1 364 logements visés, soit 1 à 3 logements par immeuble susceptibles d’être en infraction sur les 52 immeubles contrôlés. Environ 1 logement sur 5 ont pu être ouverts et contrôlés », comptabilise l’adjoint (PCF) au logement Ian Brossat, présent pour le lancement de l’opération de contrôle.
Avant d’ajouter : « Il faut tout faire pour éviter que ce retour des touristes, qui est bienvenu, nous conduise à un retour des locations touristiques illégales au détriment du logement des Parisiens ». La politique de la mairie « a commencé à porter ses fruits, il ne s’agirait pas de revenir en arrière maintenant » a insisté l’élu communiste, déjà à ce poste sous le précédent mandant de la mairie Anne Hidalgo et qui a obtenu plusieurs durcissements législatifs et victoires judiciaires afin de limiter la multiplication de ces meublés.
Derniers tours de vis en date : depuis janvier, tout changement d’usage d’un commerce en meublé touristique est soumis à autorisation de la mairie et les logements transformés en locations touristiques doivent faire l’objet d’une triple compensation en surface dans les quartiers les plus touristiques. Une mesure hautement décourageante. Paris n’est pas la seule ville à traquer les locations touristiques. À Colmar (68) par exemple, il est interdit de louer plus d’un logement Airbnb par foyer et par société.
En 2021, la plateforme Airbnb, attaquée par la ville, a été condamnée à huit millions d’euros d’amende pour avoir publié un millier d’annonces sans numéro d’enregistrement. Plus de 200 propriétaires ont également été condamnés pour non-respect du code de l’urbanisme ou du code du tourisme.
Source : immobilier.lefigaro.fr